Reterritorialisation de l'alimentation en Île-de-France

Le 31/01/2020

Rapprocher consommateurs et producteurs, redonner du sens à la cuisine au quotidien : en janvier 2020, deux temps forts aident l'alimentation à « prendre racine » en Ile-de-France.

 

Une légumerie bio et locale

Créée en 2011 à l'initiative de producteurs bio d'Ile de France, la SCIC Coopérative Bio d'Ile de France approvisionne la restauration collective publique et d'entreprise et les magasins spécialisés en produits bio et locaux toutes productions confondues. Elle vient d'ouvrir une légumerie 100 % bio et locale sur l'écopôle de Sénart (77). Réalisé avec le soutien de l'Agence de l'Eau Seine Normandie et de la Région Ile de France, ce nouvel outil de transformation a vocation a fournir des légumes bio de 1ère gamme aux magasins spécialisés et à approvisionner la restauration collective avec :

• dès le départ, une production de 4e gamme en carottes, pommes de terre, betteraves, choux et potimarrons,

• courant 2020, une production de 5e gamme de pommes de terre et de légumes secs (lentilles, haricots).

L'objectif ? 2000 à 3000 T de légumes bruts transformés par an. La coopérative espère massifier les volumes et réduire l'impact des contraintes logistiques d'Ile de France. Progressivement, c'est l'intégralité de l'offre bio francilienne drainée par la coopérative et ses 59 exploitations agricoles sociétaires, qui doit être centralisée entre le site de Sénart et l'actuelle plate-forme de Thiais.

 

L'inauguration de la légumerie s'est déroulée le 24 janvier 2020 à Combs la Ville, en présence de Maxime Cordier, administrateur Agores et responsable de la restauration de Fontenay-sous-Bois. « Malgré un froid polaire, le hangar où ne se trouvent actuellement que les machines à laver, brosser et trier les productions brutes était plein à craquer... au moins 300 personnes avaient fait le déplacement. Des paysans, des élus, des acheteurs publics ou privés s’étaient massés pour assister aux premiers pas de cet outil d'envergure. »

Il a saisi cette occasion pour enfoncer le clou de la responsabilité de la restauration collective en matière de qualité de l'offre alimentaire : « être responsable de la restauration collective, de la cantine, c'est un acte paysan ! Ce n’est plus l’offre qui s’adapte à la demande, mais la demande qui s’adapte à l’offre. Mieux, il n'y a plus ni demande ni offre, mais des besoins et des ressources. S'inscrire sur le « temps long » : c'est ça, l’engagement. La saisonnalité, c’est avoir rendez-vous avec un produit, lui prévoir sa place et la lui donner comme prévu... »

Parmi les premiers clients de la légumerie : les crèches parisiennes, les lycées et collèges de la région, les communes adhérentes du Siresco, les arrondissements de Paris.

 

1re séance du CRALIM d'Île-de-France

Le 14 janvier dernier, Maxime Cordier était également présent à la première séance du tout nouveau CRALIM d'Île-de-France qui a réuni près de 70 personnes au grand auditorium de la Préfecture de Paris. A l'ordre du jour : focus sur le PNA (Plan National de l’Alimentation), sur EGalim, retour sur la mission du CGAAER (Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux) et retours d'expériences. Maxime Cordier en a retenu et apprécié « le choix concret d’aborder désormais l’éducation alimentaire non plus sous l’angle nutritionnel pur, mais sous l’angle sensoriel, culinaire, agricole ».

 

Consulter le témoignage de Maxime Cordier sur la légumerie et les présentations du CRALIM

Discours élue Machine carottes